Le scandale de la « shrinkflation » cachée




Le 10 Octobre 2022, par François Lapierre

Une quarantaine de points de vente ont été mis à l'amende par la répression des fraudes pour n'avoir pas modifié le prix au kilo ou au litre pour des produits dont la quantité avait diminué. Une « shrinkflation » cachée qui pénalise les consommateurs.


Moins de produit sans changer le prix

La « shrinkflation », autrement le dit le fait de réduire la quantité d'un produit pour masquer l'inflation, n'est pas une pratique interdite par la loi. Ce qui l'est en revanche, c'est de ne pas changer le prix au kilo ou au litre. Dans cette période où les approvisionnements sont plus difficiles et où l'inflation frappe au porte-monnaie, les consommateurs sont invités à faire preuve de la plus grande prudence dans les rayons.

Car certains points de vente profitent de la situation pour augmenter leurs marges en n'appliquant pas de changement de prix sur les produits ayant réduit les portions. Une enquête de la DGCCRF (direction de la répression des fraudes) diligentée par Olivia Grégoire, la ministre du Commerce, a sanctionné 38 établissements sur environ 340 points de vente contrôlés en un mois et demi. 

Sanctions pour les points de vente peu scrupuleux

« On a remarqué qu’à peu près 10% d'établissements n'avaient pas fait changer le prix au kilo quand la quantité du produit avait diminué », déplore la ministre à Franceinfo. « Quand il y a contrôle et qu'on remarque que ces établissements n'ont pas changé les étiquettes de prix au kilo, il y a une amende », indique-t-elle. 

La « shrinkflation », ou « réduflation » en français, est un phénomène qui inquiète Foodwatch, une ONG qui, début septembre, a révélé que plusieurs marques avaient recouru à cette pratique sans informer les consommateurs. L'exemple d'une marque de sirop est significative : 15 cl de sirop en moins dans une bouteille, assorti d'une augmentation du prix de 12%. Résultat : le prix au litre a littéralement explosé de 37% !


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